Qu’est-ce que le rire?
Le rire est un comportement réflexe, exprimant généralement un sentiment de gaieté, de joie ou d’amusement, qui se manifeste par un enchaînement de petites expirations saccadées accompagné d’une vocalisation inarticulée plus ou moins bruyante. Ces mouvements concernent en premier lieu la musculature respiratoire et le larynx et sont accompagnés d’une mimique provoquée par la contraction de muscles faciaux, entraînant notamment l’ouverture de la bouche. D’autres mouvements plus ou moins contrôlés peuvent accompagner le rire. Chez les humains, il apparaît aux alentours du quatrième au cinquième mois. (1)
La communication
Le rire est réputé pour être communicatif, c’est-à-dire transmissible : une personne qui rit amène le rire, c’est le rire social, le rire de groupe. Le stress, un surcroît de sentiments difficiles à gérer peuvent entraîner un rire nerveux qui servira à échapper au quotidien et reprendre une bouffée d’oxygène.
Aujourd’hui, on commence à comprendre ce qui confère au rire cette dimension de partage irrésistible. Il s’agit probablement de phénomènes d’empathie assez fondamentaux, faisant intervenir les systèmes au niveau du cerveau : le psychologue Leonhard Schilbach, de l’Université de Cologne en Allemagne, a ainsi montré qu’une personne qui commence à rire suscite auprès de ceux qui l’observent une activité des neurones impliqués dans la contraction des muscles zygomatiques (impliqués dans le rire), même quand l’observateur ne rit pas lui-même. Il se produirait ainsi une préactivation de l’activité neurologique liée au rire par simple observation. L’être humain serait en quelque sorte « précâblé » pour le rire, et plus particulièrement en situation sociale ou communautaire. (2)
Significations
Rire ne s’apprend pas, contrairement aux langues. C’est inné chez l’espèce humaine. L’humain rit plus en présence d’autres personnes, ce qui tend à prouver que le rire a un rôle social. Le rire est dit « communicatif ». Les chercheurs en psychologie cognitive ont trouvé que les mêmes parties du cerveau étaient activées lorsqu’une histoire drôle est racontée ou lorsqu’un rire est entendu. Un sujet qui entend un rire à la suite d’une blague et qui se mettra à rire attribuera à la blague le fait qu’il ait ri. Cette expérience justifie l’utilisation de rires enregistrés dans les émissions de télévision.
Quand le rire a été déclenché une fois, il aura tendance à être plus facilement déclenché, très peu de temps après. Dans un spectacle comique, les acteurs auront parfois du mal à déclencher les premiers rires chez les spectateurs, mais par la suite, ils les enchaînent facilement. Le rire est en général déclenché lorsqu’un individu accumule une tension (ou une peur) et qu’il s’aperçoit d’un coup qu’il n’y avait en fait aucun danger.
Le rôle du rire serait double : pour celui qui rit, le cerveau relâcherait des hormones destinées à contrer les effets du stress qui s’est révélé faux. Contrairement à une idée reçue, le rire n’exprime pas la joie, mais le rire rend joyeux ; pour ceux qui entendent le rire, celui-ci indique l’absence de danger. Ceux qui entendent le rire peuvent à leur tour déclencher un rire et relâcher ces mêmes hormones au niveau du cerveau. Le rôle du rire pour un animal social comme l’homme est donc très important. Il permet de faire savoir quand et où il n’y a plus de danger pour le groupe pour pouvoir s’amuser et se relaxer. (1)
Les bienfaits du rire
Rire au quotidien n’est pas seulement bon pour le moral, ça nous aiderait à maintenir une bonne santé physique.
Remède au stress
Le rire est l’un des remèdes les plus faciles, économiques et efficaces contre le stress. Il amène l’hypothalamus (situé à la base du cerveau) à sécréter des endorphines, aussi appelées «hormones du bonheur». Les endorphines apaisent le corps et apportent un bien-être en réduisant les excès d’adrénaline et de cortisol (hormone en jeu dans le stress). Le rire permet aussi de relâcher les muscles tendus et de libérer l’esprit de ses préoccupations.
Renforce le système immunitaire
Le rire diminue le taux de cortisol, hormone qui inhibe l’activité du système immunitaire dans le corps. Il contribue ainsi à accroître la production d’anticorps capables de protéger l’organisme contre les virus et les bactéries.
Bon pour le cœur
Des expériences ont démontré qu’une séance de 10 minutes de rire a pour effet de réduire la pression artérielle. De plus, le rire améliore la circulation sanguine et l’oxygénation du muscle cardiaque, ce qui diminue le risque de formation d’un caillot sanguin.
Propriétés anti-douleur
Le rire favorise la sécrétion d’endorphines, nos morphines naturelles, et des catécholamines, des hormones qui luttent contre l’inflammation. En riant, on pourrait donc aider à lutter contre les douleurs chroniques. (2)
Sources :