Trouble dysthymique
Le trouble dysthymique se caractérise essentiellement par une humeur dépressive chronique. On peut retrouver des troubles de l’appétit, des troubles du sommeil, une baisse d’énergie ou fatigue, une faible estime de soi, des difficultés de concentration et à prendre des décisions, des sentiments de perte d’espoir, etc. Les personnes peuvent noter la présence marquée de perte d’intérêt et d’autocritique, se considérant souvent comme non intéressantes ou incapables. Dans la mesure où ces symptômes sont devenus partie intégrante de leur vie de tous les jours, les sujets ne les signalent souvent pas, à moins qu’on ne les interroge spécifiquement.
Les caractéristiques du trouble dysthymique sont comparables à celles de l’épisode dépressif majeur. Les symptômes les plus communément observés sont des sentiments d’insuffisance, une perte d’intérêt ou de plaisir, un retrait social, des sentiments de culpabilité ou des ruminations à propos du passé, de l’irritabilité, de la colère excessive, et une diminution de l’activité, de l’efficacité et de la productivité.
La différenciation entre le trouble dysthymique et le trouble dépressif majeur est difficile par le fait que les deux ont en commun des symptômes similaires. Habituellement, le trouble dépressif majeur consiste en un ou plusieurs épisodes dépressifs distincts qui tranchent avec le fonctionnement habituel du alors que le Trouble dysthymique est caractérisé par des symptômes dépressifs chroniques, moins sévères, persistant pendant plusieurs années. Lorsque ce dernier évolue depuis plusieurs années, la perturbation de l’humeur peut ne pas être facilement distinguée du fonctionnement « normal» du sujet.
Trouble cyclothymique
La caractéristique essentielle d’un trouble cyclothymique est une évolution chronique et fluctuante de trouble de l’humeur comportant de nombreuses périodes de symptômes hypomaniaques et dépressifs. Les symptômes hypomaniaques sont insuffisants pour répondre complètement aux critères d’un épisode hypomaniaque, et les symptômes dépressifs sont insuffisants pour répondre complètement aux critères d’un épisode dépressif majeur.
L’altération du fonctionnement peut être la conséquence des périodes prolongées de changements cycliques et souvent imprévisibles de l’humeur (p. ex., le sujet peut être considéré comme capricieux, lunatique, imprévisible, incohérent ou peu fiable).
Trouble de stress post-traumatique
Développement de symptômes caractéristiques faisant suite à l’exposition à un facteur de stress traumatique extrême impliquant le vécu d’un événement pouvant entraîner la mort, constituer une menace de mort ou une blessure sévère ou le fait d’en être témoin. La réponse de la personne à l’événement comprend une peur intense et un sentiment d’être sans espoir ou d’horreur. Les symptômes caractéristiques résultant de l’exposition à un traumatisme extrême comprennent le fait de revivre de manière persistante l’événement traumatique, un évitement persistant des stimuli associés au traumatisme.
Les événements traumatiques qui sont vécus directement comprennent le combat militaire, les agressions violentes (sexuelle, physique, vol), le fait d’être kidnappé, prise d’otage, attaques terroristes, torture etc. Le trouble peut être particulièrement sévère ou prolongé quand le facteur de stress est lié à une activité humaine. La probabilité de développer ce trouble peut augmenter en fonction de l’intensité et de la proximité physique du facteur de stress.
Le stress post-traumatique est souvent associé au trouble dépressif majeur, à la toxicomanie, au trouble panique, à l’agoraphobie, au trouble obsessionnel-compulsif, l’anxiété, la phobie et le trouble bipolaire. Ces troubles peuvent soit précéder, soit suivre ou bien apparaître en même temps que l’État de stress post-traumatique.
Symptômes
- Sentiment d’être sans espoir
- Revivre de manière persistante l’événement traumatique
- Évitement persistant des stimuli associés au traumatisme
- Perte d’emploi
- Amnésie d’un aspect important de l’événement traumatique
- Plaintes somatiques
- Anesthésie émotionnelle
- Diminution marquée de l’intérêt ou de plaisir
- Détachement émotif particulièrement en lien avec l’intimité, la tendresse et la sexualité
- Trouble du sommeil
- Hypervigilance
- Réactions exagérées de sursaut
- Irritabilité ou accès de colère
- Difficulté à se concentrer ou à mener à bien les tâches
- Hypervigilance
- Réactions exagérées de sursaut
- Irritabilité ou accès de colère
- Difficulté à se concentrer ou à mener à bien les tâches
- Culpabilité douloureuse
- Difficultés dans les relations interpersonnelles
- Perte des croyances
- Comportement autodestructeur et impulsif
- Hostilité
- Sentiments d’inefficience, de honte, de désespoir, ou d’être sans espoir
- Peur intense
- Sentiment de n’être plus comme avant
- Sentiment d’être constamment menacé
- Modification de la personnalité du sujet
- Horreur
Hypocondrie
L’Hypocondrie est une préoccupation centrée sur la crainte ou l’idée d’être atteint d’une maladie grave, fondée sur l’interprétation erronée de signes ou symptômes physiques. Un examen médical n’identifie aucune affection médicale générale qui puisse expliquer complètement l’inquiétude ou les signes et symptômes physiques. La peur ou l’idée injustifiée d’avoir une maladie persiste malgré l’attitude et les propos rassurants des médecins.
La personne peut cependant admettre la possibilité qu’elle soit exagérément préoccupée par la maladie redoutée ou même qu’il n’y ait pas de maladie du tout. La préoccupation concernant les symptômes physiques est à l’origine d’une souffrance ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel etc.
Le sujet attribue ces signes ou symptômes à la maladie qu’il soupçonne et il est très inquiet de leur signification ou de leur authenticité. Les examens cliniques, l’attitude et les propos rassurants du médecin ne parviennent guère à soulager l’inquiétude ou à apaiser la détresse.
Les personnes vivant une hypocondrie peuvent s’alarmer si elles font des lectures à propos de maladies, s’ils en entendent parler, si elles connaissent quelqu’un qui tombe malade, ou bien à chaque observation qu’elles font sur leur propre corps, à chaque sensation qu’elles éprouvent. La préoccupation d’avoir une certaine maladie devient un élément central de l’image que le sujet a de lui-même, de ses conversations avec les autres et sa réponse aux stress de l’existence.
Trouble dissociatif de l’identité
Présence de deux ou plusieurs identités ou « états de personnalité » distincts qui prennent tour à tour le contrôle du comportement. Il y a une incapacité à évoquer les souvenirs personnels importants, dont l’ampleur est trop grande pour qu’elle s’explique par une simple « mauvaise mémoire ».
Le trouble dissociatif de l’identité reflète un échec de l’intégration de différents aspects de l’identité, de la mémoire et de la conscience. Chaque état de personnalité peut avoir sa propre histoire personnelle, son image de soi et son identité, notamment un nom particulier. Habituellement, l’identité première porte le nom de baptême du sujet. Elle est passive, dépendante, dépressive et éprouve un sentiment de culpabilité. Les identités qui alternent avec celle-ci ont fréquemment des caractéristiques et des noms différents, qui contrastent avec l’identité première (hostiles, autoritaires, autodestructrices).
Certaines identités particulières ne surgissent que dans des circonstances spécifiques ; elles peuvent différer par l’âge et le sexe qu’elles déclarent, par le vocabulaire, la culture générale ou par l’état affectif. Tout se passe comme si les différentes identités prenaient le contrôle l’une après l’autre, aux dépens l’une de l’autre. Elles peuvent prétendre ne pas avoir connaissance les unes des autres, ou alors se critiquent voire apparaître en conflit ouvert. Quelquefois, une ou plusieurs identités fortes « accordent du temps » aux autres. Des identités agressives ou hostiles peuvent à certains moments interrompre les activités d’autres identités ou les mettre dans des situations inconfortables prédominantes.
Les sujets présentant ce trouble ont fréquemment des trous de mémoire à propos de leur histoire personnelle, tant ancienne que récente. Les identités plus passives ont tendance à avoir des souvenirs plus restreints, alors que les identités plus hostiles, plus autoritaires, ou « protectrices » ont des souvenirs plus complets. La présence d’une amnésie peut être mise en évidence soit par les témoignages de personnes qui ont assisté à des comportements que le sujet désavoue, soit par les découvertes du sujet lui-même.
La perte de mémoire peut concerner plusieurs périodes de temps mais aussi une perte complète de la mémoire pour une plus longue période. Le passage d’une identité à une autre est souvent déclenché par un stress psychosocial. Les personnes ayant un trouble dissociatif de l’identité déclarent fréquemment avoir subi de graves sévices corporels ou abus sexuels, en particulier pendant l’enfance.